Du dopage dans le milieu hippique

Du dopage dans le milieu hippique

De tout temps, les athlètes cherchaient à améliorer leurs performances physiques à l’aide de substances plus ou moins inédites. Cette pratique ne date pas donc d’aujourd’hui. En effet, dès l’antiquité, les Grecs utilisaient déjà des décoctions pharmacologiques pour booster la force des lanceurs et des lutteurs. Aucun domaine n’est épargné par le phénomène du dopage, même le milieu équestre. En effet, les propriétaires des chevaux donnent souvent à l’animal des produits anabolisants, analgésiant ou stimulants pour qu’ils soient plus endurants et plus forts.

Les cas de dopage avéré dans le milieu de l’équitation et des courses hippiques

Durant les Jeux olympiques d’Athènes en 2004

Il a été démontré grâce à des examens avancés que quatre chevaux ayant participé aux Jeux olympiques d’Athènes ont été dopés. Les animaux et leurs cavaliers étaient médaillés d’or sur le saut d’obstacles en équipe. Cela a amené le comité responsable de l’événement à enlever le titre aux personnes fautives.

Lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008

Après les tests effectués sur les animaux, il a été établi que quatre chevaux prenaient de la capsaïcine qui n’est autre qu’un antalgique très puissant. Cette substance permettait aux animaux de moins ressentir la douleur et donc d’être plus endurant.

D’autres stéroïdes ont été décelés sur certains équidés. Ces derniers étaient sous l’effet des anabolisants, car ils étaient extrêmement puissants par rapport aux autres concurrents. Cela a évidemment fait naitre des suspicions de dopage.

Les produits dopants utilisés dans les sports hippiques

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Les AINS libèrent des substances qui agissent sur certaines cellules de l’animal, bloquant ainsi le resserrement des vaisseaux sanguins et l’inflammation. Il en découle une nette amélioration de la circulation sanguine. Aussi, durant une course, les tissus et les muscles bénéficient d’un apport suffisant en oxygène et en nutriment. Il en résulte une nette augmentation de la résistance à la fatigue.

Les hormones anabolisantes

Certaines hormones comme les stéroïdes anabolisants ou les hormones de croissance permettent aux chevaux de décupler artificiellement leurs performances physiques durant un laps de temps. En effet, ces substances stimulent de manière intense le métabolisme énergétique des cellules. Il en résulte une nette amélioration de la capacité de l’animal. Toutefois, l’utilisation de ce genre de produits reste très dangereuse surtout en quantité importante. On constate souvent des convulsions involontaires accompagnées par des douleurs importantes.

L’Érythropoïétine

Connue aussi dans le milieu comme L’EPO, l’érythropoïétine désigne une hormone capable d’augmenter durablement le taux d’oxygène dans le sang. Ainsi, l’animal peut booster ses capacités momentanément. Il est fortement utilisé dans l’équitation ainsi que dans les courses de chevaux, car cette substance est difficile à détecter.
Elle est dangereuse dans la mesure où le produit provoque le plus souvent des arrêts cardiaques ou encore des AVC.

Les stimulants du système nerveux central

Des produits comme la caféine ou encore la théobromine modifient le fonctionnement du cerveau du cheval. Celui-ci ne perçoit plus la douleur ainsi que la fatigue d’une manière naturelle. Cela pousse l’animal à faire des efforts inimaginables durant une course. Ces produits engendrent évidemment des effets graves qui peuvent aller jusqu’à la mort de l’animal.

Les dopages accidentels des chevaux

Les contaminations alimentaires accidentelles

Il arrive de plus en plus souvent que les animaux soient testés positivement sans qu’il y ait eu une intention de tricher de la part des entraineurs. Cela est souvent dû à des sources alimentaires riches en cacao (ce n’est pas rare que le cavalier partage une barre chocolatée avec son équidé) ou en acide salicylique (qui est une molécule très présente dans le monde végétal).

Les contaminations médicamenteuses

Dans certains cas, une administration accidentelle de produits anabolisants peut se produire chez le vétérinaire. Par la suite, cela peut être considéré par les laboratoires responsable des tests comme des cas de dopage avéré. Même si cela reste très rare dans la pratique, il convient de faire attention aux contaminations médicamenteuses accidentelles, car cela peut faire l’objet d’une sanction (même injuste).

Les effets des produits dopants dans le domaine de l’équitation

Les effets à court terme

Après avoir ingéré un produit dopant comme des hormones de croissance, le cheval augmentera rapidement ses performances physiques et cognitives. En d’autres termes, l’animal sera bien plus véloce et plus apte à respecter les ordres du cavalier. Cela se ressent très vite sur des compétitions nationales ou internationales, car il pourra se démarquer facilement de la concurrence. Cependant, sachez que l’utilisation de ce genre de produit est strictement prohibée par les instances responsables (Fédération française d’équitation, Fédération nationale des courses françaises ou la fédération équestre internationale).

Les effets à long terme

Lorsque l’animal a l’habitude de prendre des produits dopants, son espérance de vie réduite considérablement, car :

  • Les organes et les cellules vieillissent prématurément
  • Les crises cardiaques sont relativement fréquentes pour un cheval qui prend de l’anabolisant.